Pendant deux jours, experts du domaine et membres de gouvernements ont frontalement abordé les questions qui fâchent dans cette section de l’économie.
Mining On Top Africa (MOTA), aussi connu sous le vocable Sommet annuel africain des mines, a tenu son 6e sommet à Paris en France du 12 au 13 juillet. Un grand moment économique au cours duquel un langage franc a été tenu par les organisateurs et leurs invités, des membres de gouvernements africains, beaucoup d’experts et autres investisseurs.
Au cours de ces travaux qui ont rassemblé 230 délégués de 25 pays qui ont écouté plus de 50 orateurs, l’on a décortiqué le thème de l’exploitation minière de demain, axé sur l’exploitation minière durable en Afrique. « Il est apparu clairement au cours des discussions que nous vivons une période sans précédent dans l’histoire de l’industrie minière mondiale en raison de la demande croissante en minerais induite par la transition énergétique. Nous avons projeté l’impact actuel et futur de ces développements ainsi que les nombreuses opportunités et certains défis », soulignent les organisateurs.
En ce qui concerne l’avenir du partenariat minier entre l’Europe et l’Afrique, les intervenants ont reconnu qu’il n’y a pas de transition énergétique sans la contribution de l’Afrique et qu’un partenariat fructueux avec le continent est indispensable. Il doit s’agir d’un partenariat véritable et juste, fondé sur des valeurs et des priorités communes, ainsi que sur la transparence et l’équité.
« Le MOTA est un forum stratégique pour les acteurs de l’industrie minière en Afrique. Parler de la mine de demain, thème du sommet cette année, ne peut se faire sans parler de l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans nos pratiques. Il est crucial de souligner que l’innovation, soutenue par une vision stratégique, claire, peut permettre de maximiser des engagements liés à l’ESG », salue Frédéric Bouzignes, patron de SMB, un géant industriel qui investit beaucoup dans les mines en Afrique.
Il poursuit que « l’innovation peut contribuer à améliorer des pratiques ESG à au moins à trois niveaux : premièrement, amélioration de la compréhension des impacts à travers l’analyse des données, ce qui facilite le suivi des indices, la détection précoce des problèmes et la prise des décisions éclairées. Cela conduit à l’amélioration des performances ESG. Deuxièmement, la réduction de l’impact environnemental des activités minières, l’innovation et les technologies durables simplifient la mise en place des politiques visant à améliorer l’efficacité énergétique et à adopter des pratiques plus durables. En fin, la coopération entre les parties prenantes avec des outils de participation en ligne qui favorisent la résolution collective des problèmes sont essentiels pour interagir avec les parties prenantes, en particulier les communautés locales. »
Sous le thème “L’avenir de l’exploitation minière“, les ministres africains présents ont partagé leurs visions pour le secteur minier de leurs pays respectifs. M. Samou Seidou Adambi, ministre de l’Energie, de l’eau et des mines du Bénin, a souligné l’importance de faire profiter l’Afrique de ses propres ressources minérales pour son développement énergétique. Mamadou Sangafowa-Coulibaly, ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie de Côte d’Ivoire, a appelé à un partenariat équitable entre l’Europe et l’Afrique pour la transition énergétique et la transformation numérique. Mme Ousseini Hadizatou Yacouba, ministre des Mines de la République du Niger, a mis l’accent sur la nécessité d’une approche de la chaîne de valeur pour le développement de l’Afrique, tout en invitant les entreprises extractives à plus de transparence.
Le MOTA est organisé par AME Trade Ltd, une entreprise qui facilite le développement du commerce et des investissements en organisant des conférences et des événements commerciaux ainsi que via des rapports de veille économique, des formations au renforcement des capacités et des services de marketing numérique.
Aloys Onana
