Une rencontre explicative lui a été faite le 23 février à Douala.
La Loi des finances de l’État du Cameroun charrie chaque année de nombreuses appréhensions. Entre agents économiques de tous bords qui trouvent que les impôts sont asphyxiants et les créateurs de richesse, véritables moteurs de la vie fiscale, des récriminions ne manquent pas.
Ainsi, la Chambre de commerce américaine au Cameroun (Amcham), trouve des éléments questionnables dans le document d’orientation budgétaire de cette année. « Dans la loi de Finances 2024, certaines mesures, notamment celles qui sont très contestées, effectivement Amcham ne se reconnait pas dans ces mesures et je pense d’ailleurs que, après enquêtes nous avons compris d’où c’est venu. Eh bien, on a compris que c’est une mesure qui venait de l’extérieur qui nous a été plus ou moins imposée », souligne Guy Honoré Tchenté, vice-président de l’Amcham.
L’un des points qui provoque des crispations, la réforme de l’IRPP. « Cette réforme, manifestement est une mesure qui est venue de nos ‘’amis’’ bailleurs de fonds parce que, eux, ils nous prêtent de l’argent. Leur seul problème, c’est de savoir que leur argent sera remboursé alors, ils viennent voir comment notre système est fait, comment nos recette fiscales sont collectées et à la fin ils décident en disant, si vous voulez continuer à bénéficier de nos financements, vous devez faire telle ou telle réforme qui nous rassure que nous allons pouvoir être remboursés de ce que nous vous prêtons.»
Pour qui, « voilà un peu l’esprit qui a emmené à cette réforme et le gouvernement, contrairement à ce que beaucoup pensent a essayé d’atténuer autant que faire se peut à son niveau pendant les discussions avec les bailleurs de fonds, mais malheureusement, l’impact négatif est très important, d’où la décision du ministre de suspendre la mesure, le temps que le secteur privé se concerte et revienne avec quelque chose d’acceptable pour tout le monde », se félicite le fiscaliste Guy Honoré Tchenté, managing patner chez Conseils fiscaux associés.
Des mesures prises pour doper l’import substitution, des procédures de déblocage de fonds, l’harmonisation de la liasse de dépenses, la gestion de la dette publique et l’optimisation des recettes non fiscales entre autres ont été expliqués aux patrons d’entreprises membres de l’Amcham par un représentant de la direction générale des impôts.
G.T