La BEAC rencontre les banquiers
La rencontre de Douala a permis aux concernés de se faire se faire une idée sur la perception des risques financiers.
« Il s’est agi pour cette concertation de proposer aux participants (Banque centrale, Etablissement de crédit, administration financière et Superviseur) de se faire une idée sur la perception des risques financiers », explique la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) au terme des travaux du 29 au 31 juillet à Douala.
Ainsi, de manière générale, souligne la BEAC, les échanges ont permis de contribuer à améliorer la connaissance des acteurs bancaires de divers ordres la nature des risques financiers auxquels les différents acteurs du marché monétaire sont exposés, les mécanismes de gestion de ces risques dans la CEMAC à l’instar de ce qui se fait sur les places financières plus développées, les points de blocage et les éventuelles améliorations à apporter au dispositif actuel en vue d’accroître les transactions sur les différents compartiments du marché monétaire.
Au sortir de cette rencontre, les participants jugent que le nouveau cadre opérationnel de politique monétaire de la BEAC a permis plus de souplesse et plus d’outils pour adresser les besoins spécifiques des établissements de crédit. Les évolutions enregistrées sur les différents compartiments traduisent une appropriation progressive de ce nouveau cadre par les établissements de crédit de la sous-région. Toutefois, confesse la BEAC, des efforts restent à faire afin que le marché interbancaire atteigne le niveau de développement souhaité afin que les interventions de la Banque Centrale se fassent à la marge. D’où l’importance des rencontres entre les différentes parties afin que les éventuelles contraintes à l’approfondissement du marché financier sous-régional puissent trouver des réponses.
En attendant la bonne maitrise de tous les risques, l’on retiendra que le volume des transactions sur ce compartiment du marché monétaire s’est accru de façon exponentielle, stimulé notamment par la mise en œuvre du mécanisme de la pension livrée, qui offre une sécurité juridique plus importante pour les contreparties ainsi que par l’utilisation d’une nouvelle application DEPO/X. Ainsi, le volume des transactions interbancaires a évolué de 185,7 milliards de FCFA au 30 juin 2018 à 452,6 milliards de FCFA 12 mois plus tard. Toutefois bien que le volume des transactions a considérablement progressé, celles-ci ne concernent toujours que certaines banques de la zone. Les actions futures qui seront engagées par la BEAC vise ainsi à créer davantage d’incitations pour les autres acteurs du monétaire à intervenir sur ce marché, en particulier les banques détenant un stock important de réserves oisives.
D’autres avancées sont signalées. Car en cohérence avec ses objectifs principaux, à savoir la préservation de la stabilité extérieure de la monnaie et l’inflation, la BEAC a accentué l’orientation restrictive de sa politique monétaire, en lien notamment avec le montant des liquidités oisives présentes dans le système estimées à 965,8 milliards au 30 juin 2019. Cette politique vise de même à créer les conditions nécessaires à l’approfondissement du marché financier sous-régional de manière générale, et interbancaire en particulier. Ainsi, le volume des injections hebdomadaires de la BEAC sur le marché monétaire, à travers l’opération principale d’injections de liquidités (OPIL), est passé de 285 milliards de FCFA au 30 juin 2018 à 70 milliards de FCFA un an plus tard.
A.O
