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Simon Pierre Mfomo : « Paul Biya affiche un engagement clair et certain pour la démocratie »

by EDC
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06 novembre 1982 / 06 novembre 2022, 40 ans de stabilité ; 40 ans d’apprentissage et de maturation de la démocratie, de l’Etat de droit ; 40 ans de prospérité, malgré quelques couacs ; 40 ans de paix, en dépit de quelques menaces terroristes bien circonscrites ; 40 ans de développement et d’intégration nationale ; 40 ans de protection de notre intégrité territoriale, et d’affirmation de l’indépendance du Cameroun : SOCIO-GENESE D’UNE MUE REFORMISTE DYNAMIQUE.

Trois Questions à  l’universitaire, expert en politiques publiques, Simon Pierre MFOMO.

Economie du Cameroun : Par quels aspects le Président Paul Biya, qui accède à la magistrature suprême de notre pays, le 06 novembre 1982, suite à la démission du Président Ahidjo, suivant les formes constitutionnelles, vous aura- t-il marqué d’entre de jeu ?

Simon Pierre MFOMO : Par sa beauté,  son élégance de gentleman bien mis et très policé. Tout ceci a contribué,  contribue encore,  à asseoir son prestige et son charisme, et sans doute, à modéliser dans le subconscient de la grande majorité de nos compatriotes, une image de présidentiable très collée à celle de Paul Biya.

Alors présidentiables,  observez vous bien.  Observez aussi bien “ L’homme Président’’, notre mascotte nationale. Vous serez fixés !

Mais, au delà  de cette image rassurante et prestigieuse, j’ai été marqué par la vision quasi révolutionnaire,  et le grand courage politique de l’homme d’Etat, que dévoile son discours politique bâti autour de deux idées  majeures : la  « moralisation »   de la vie publique,   et la « démocratisation »,  lesquelles marquaient sans ambiguïté,  son positionnement engagé pour le changement social.

La première idée saisie  comme norme d’action,  fait reposer le programme du nouveau président sur un objectif revendiqué du parti. L’histoire selon une suite de propos présidentiels,  appelle un changement à  conduire résolument et en étroite collaboration avec le peuple certes , mais aussi,  à conduire dans un esprit  de responsabilité, de réalisme  et de méthode, en vue de donner progressivement naissance à une démarche plus authentique, et à une société plus ouverte (discours de clôture du 5ème conseil national de l’union nationale camerounaise ( U.N.C ),  Yaoundé le 19 novembre 1982.

La deuxième, souligne l’urgence de l’imposition systématique de la moralité dans les mœurs étatiques suspectes de déchéance et de dépravation. Elle  apparaît de manière récurrente dans les premières communications de l’homme du 6  novembre, au travers des termes « rigueur » «intégrité » « moralité ». Termes qui laissent penser que  le nouveau Président, non seulement possédait une idée claire des  profondes mutations, démocratiques et sociales, dans lesquelles il entendait engager le Cameroun,  mais encore qu’il avait une nette perception des processus par lesquels ces mutations émergeraient  et se consolideraient.

C’est dire qu’il avait de ces mutations, une bonne compréhension de  « quoi »  et de « pourquoi»,  mais aussi du  «comment »

Aussi est-il relevé avec régularité, en dépit des turbulences affectant les théâtres mondiaux et  régionaux, que le Cameroun conserve une conduite économique, sociale et politique satisfaisante. Toutefois, sa préservation,  sa consolidation et même son amplification, sont dépendantes de l’instauration et de l’enracinement de considérations « d’honnêteté » de « probité » de ` « solidarité ». Celles-ci et bien d’autres, sont exaltées dans le discours présidentiel des deux premières années. Relisons cet extrait du discours d’ouverture du 5ème Conseil National de l’U.N.C : « aussi importe – il, aujourd’hui et demain, mieux qu’hier, que le parti, le peuple et l’État mobilisent en permanence leurs énergies pour de nouveaux engagements, maintiennent en éveil leur vigilance et leur capacité de progrès.  De quoi d’autre peut-il s’agir sinon de maîtrise : maîtrise politique par un meilleur encadrement des hommes ; maîtrise économique par la rationalisation de l’action et la rigueur ; maîtrise éthique par la moralisation des comportements ».

Selon l’aspect spécifique porté sur les angles socio-éthiques, il peut-être ressorti que s’agissant en particulier de la « maîtrise éthique », faite « d’honnêteté », de « probité », « d’intégrité », de « conscience professionnelle » et de « justice », elle doit faire du Cameroun une « société saine », « harmonieuse », « solidaire dans  ses luttes comme dans la jouissance des fruits du développement ». Une société débarrassée des maux tels que : le « laxisme », « l’affairisme », les « fraudes », les « détournements », « la corruption »,  le « favoritisme », le « népotisme », « l’arbitraire ».  Une société aussi qui met en exergue l’importance de l’exaltation et de la promotion des vertus qui accompagnent la réussite,  à l’instar  de : « l’art », «l’exercice physique » la « discipline »,  la « rectitude », sont soulignés.

 Au regard de ces orientations  innovantes et moralisantes de l’ordre étatique camerounais,  on peut affirmer qu’il aura fallu  beaucoup de courage, d’engagement et de clairvoyance politique au nouveau chef de l’État, pour surmonter la spirale des crises : politique, économique, des années quatre-vingt (80).

En effet, le Président Ahidjo, vers la fin de son régime, notamment au congrès ordinaire de l’U.N.C, a fait dans son discours de politique générale, le constat amer de pratiques patrimonialistes prégnantes dans le système qu’il incarnait. Paul Biya,  son successeur constitutionnel,  va justement construire sa légitimité sur la déconstruction desdites pratiques. A ses risques physiques et politiques.

Plus précisément, le Cameroun de la conjoncture de succession présidentielle (novembre 1982- avril 1984 ), a connu une dynamique de crise politique liée aux rivalités politico institutionnelles,  entre autres, au sein des cercles officiels de pouvoir contrôlant l’État néo-présidentialiste de parti unique. On a ainsi pu constater que la lutte pour la succession présidentielle, qui se poursuivait malgré le passage officiel de témoin entre les deux présidents entrant et sortant, a poussé les fractions politiques concurrentes à recourir à des pratiques de corruption, pour renforcer leurs ressources, donc leurs capacités de reconquérir le pouvoir.

Suivant cette logique toute guerrière qui prévalait,  que l’on considère le discours politique sur la « rigueur » et la « moralisation »  sous Paul Biya, comme un simple investissement rhétorique, ou alors comme un engagement cognitif consistant et profond, force est de constater que ce discours de rupture a concrètement suscité de fortes réprobations : politique et économique, au sein de la classe dirigeante et gouvernante.

Aussi, le coup d’Etat manqué d’avril 1984, qui a été financé par l’argent de la corruption, trouve-t-il sa cause causante dans le refus  d’une partie des élites politiques, militaires et économiques, de s’accommoder d’un discours qui avait manifestement pour objectif, de s’attaquer aux chaînes de corruption enchâssée au cœur du pouvoir.

En effet, si sous le président Ahidjo, on a pu enregistrer des actions cosmétiques,  vu l’ampleur des dégâts, de lutte contre la corruption, à l’instar  de celle menée contre les détourneurs de fonds poursuivis et condamnés dans le cadre de l’affaire de la huitième coupe d’Afrique des Nations de football, la systématisation de la lutte contre la corruption a été opérée sous Paul Biya, qui va en visionnaire, construire à cet effet, un véritable référentiel fondateur de politiques publiques au Cameroun. Ce qui constitue une grande première à l’échelle continentale, faut il bien le souligner.

Ainsi, dans sa démarche stratégique de légitimation et d’institutionnalisation de son projet gouvernemental identifié comme le « Renouveau » national, Paul Biya mettra un accent particulier sur les algorithmes : « rigueur » et « moralisation »  entendus comme mots  d’ordre basique de la modernisation de l’État, et même de la société globale au Cameroun.

C’est dire qu’avec Paul Biya, les thèmes de « rigueur »  et « moralisation »  déjà évoqués par son prédécesseur au congrès de Bafoussam, en février 1980, vont devenir des éléments d’une nouvelle rationalité orientée vers les réformes.

Ces thèmes de la « rigueur »  et de la « moralisation », développés sans discontinuité entre 1982 et 1984, ont sans doute, d’un point de  vue historique, préfiguré la doctrine de la bonne gouvernance définie seulement, par la communauté financière  internationale, dans les années 1990. Paul Biya en est donc le précurseur.

Ceci étant, Paul Biya a clairement balisé le chemin des politiques réformatrices au Cameroun. Cette déduction peut être faite, entre autres, à partir des instructions données à ses ministres, lors de son tout premier conseil ministériel, en novembre 1982. Lisons le nouveau Chef de l’Etat : « … A cet effet, selon les traditions de notre vie politique et afin de respecter les engagements du  Président de la République vis-à-vis de la Nation,  j’attends de vous rigueur dans la direction de  vos départements respectifs, rigueur dans la préservation de la sécurité publique, dans la sauvegarde de la concorde nationale, la promotion du développement, rigueur qui doit se traduire au jour le jour par une autorité ferme… » « … à travers  une telle gestion, vous devez non seulement en donner l’exemple dans votre comportement et vos activités, mais également combattre ces maux dont la nation est à juste titre préoccupée et que le gouvernement s’est, avec fermeté, engagé à rayer : le  tribalisme , le laxisme, l’affairisme, les fraudes, l’enrichissement effréné et illicite, les détournements de deniers publics, la corruption etc. »

Ce discours va du reste s’incarner dans une série d’actions visant à donner un contenu concret aux idéaux de « rigueur et de moralisation ». Il serait fastidieux ici d’en faire une énumération exhaustive. Relevons néanmoins quelques unes :

  • La suppression des entrepôts fictifs ;
  • La lutte contre la surfacturation et le paiement des marchés fictifs ;
  • L’assainissement d’un système bancaire plombé par la prolifération des créances douteuses
  • Prise de mesures de démantèlement d’oligopoles dans le secteur impact-export.
  • Sanctions contre des gestionnaires publics coupables d’actes de corruption comme aux Amacam ; à l’organisation camerounaise de la banane, à la Sureté  Nationale,  dans le secteur des P.T.T. des poursuites engagées pour cause de détournement de deniers publics contre des ministres et autres hauts dignitaires du régime en place etc.

Tous ces hauts faits d’armes courageux et impartiaux,  montrent, à n’en point douter, que Paul Biya, dans sa posture de Président de la République au dessus de la mêlée, au dessus donc des réseaux, est bien le père de l’État moderne camerounais.

Au demeurant, la Banque Mondiale définit la bonne gouvernance en fonction de la nature du régime politique, des processus par lesquels le pouvoir est exercé dans la gestion  des ressources économiques et sociales pour le développement  et la capacité des gouvernements à formuler, articuler et mettre en œuvre leurs politiques et à assumer leurs responsabilités. Cette approche recoupe à bien des aspects, la politique de Renouveau prônée par le Président Paul Biya depuis le 06 novembre 1982.

Malgré la pertinence de vos propos sur le penchant réformiste du Président Paul Biya, des voix s’élèvent pour dénoncer l’inertie qui paralyserait l’action du Chef de l’État. Au point de demander son changement pour que les choses changent ?

Avant de répondre à ces critiques justifiées ou non, lisons à titre, prolégomenal, les propos de Spinoza extraits de sa lecture de l’Éthique, ci-après : « je ne doute pas que tous ceux qui jugent confusément des choses, et n’ont pas l’habitude de connaître les choses par leurs premières causes, n’aient de mal à concevoir la démonstration, faute certainement de distinguer entre les modifications de substances et les substances elles-mêmes, et de savoir comment les choses se produisent. D’où vient que le commencement qu’ils voient aux choses naturelles, ils l’attribuent à tord aux substances, car ceux qui ignorent les vraies causes des choses confondent tout, et c’est sans aucune répugnance d’esprit qu’ils forgent des arbres parlant tout autant que des hommes, et des hommes formés de pierres tout autant que de la semence, et imaginent que n’importe quelles formes se changent en n’importe quelles autres…. »

C’est vrai que « ceux qui, à l’instar des Kam-toto et compagnie, ignorent les  vraies causes des choses, confondent tout ». Au point que ce qui pour eux, semblait relever  du bon sens et de la logique, menace plutôt de conduire le pays au désastre.

En revanche, le Président Paul Biya sait avec Auguste Comte, que l’évolution historique des sociétés s’accompagne d’une transformation de leurs structures, que le grand sociologue attribue au  progrès des  connaissances. Il intègre pour cela dans son action  progressiste, les capacités de recyclage des citoyens, somme toute encore en apprentissage. C’est le cas de kam-toto et de ses  semblables, ces  hallucinés et assoiffés de pouvoir qui pourtant,  se prennent eux-mêmes, pour des prophètes.

Pour autant, il doit être clair qu’il n’est pas question de rester les yeux fermés devant le mal de l’inertie, qui caractérise notre appareil administratif. Le Chef de l’État lui-même  stigmatise l’inertie et l’individualisme. Du reste, s’il n’en était pas question, il n’aurait pas engagé, en tant que politique publique, cette lutte systématique contre le fléau corruptif, qu’il a engagée, comme tout le monde le sait.

Il est donc question dans ces propos, de ne pas se laisser enfermer dans le carcan de la passion, mais d’appréhender avec lucidité, la complexité du changement social que courageusement, avec sagesse et lucidité, le chef de l’État Paul Biya conduit au Cameroun.  Cette complexité tient à plusieurs paramètres significatifs

‐ l’État en action au Cameroun, en dépit de la critique néopatrimonialiste, est le lieu d’élaboration des politiques publiques visant à prendre en considération l’intérêt général.

-Cet Etat, est un État en interaction avec la société civile nationale et les acteurs internationaux. Un Etat qui négocie en permanence. Tout le contraire de la  caricature surannée d’un Etat fermé et replié sur lui-même.

– L’État est donc un lieu de tensions et de luttes d’intérêt internes et externes, englobant une pluralité d’individus, de groupes et des appareils qui influencent de manière contradictoire, les politiques publiques, à l’instar de celle de la lutte contre la corruption.

-Autre difficulté : L’ambiguïté de  l’État camerounais fondée sur la domination patrimoniale intégrant la corruption comme pratique normale, et la domination légale‐rationnelle qui la prohibe, est génératrice d’une tension qui rend  la lutte contre la corruption ambigüe et les idéologies importées difficilement prospères.

– Nous le savons tous, face à la contestation qui stigmatise la corruption imputée au régime entre 1991 et 1993, le Président Biya va opérer un repli tactique renforcé par les contraintes dues à la dévaluation du Franc C.F.A et à la baisse drastique des salaires. Mais il relancera aussitôt la lutte contre la corruption, en épousant le référentiel international de la bonne gouvernance, désormais consacrée comme modèle d’orientation de la lutte contre la corruption au Cameroun.

 Or donc, les organisations de solidarité internationale nées surtout dans les années soixante dix, ces O.N.G prétendument vouées à aider les organismes ou les individus qui doivent s’organiser face à des pouvoirs politiques africains jugés essentiellement prédateurs, cherchent seulement à prendre leurs places pour s’arroger le droit de piller, sans rendre de comptes à personne.

La bonne gouvernance elle-même est un concept flou, qui comporte un aspect donneur de leçon, « le politiquement correct ». Sans aucun doute possible, ceux qui parlent de démocratie et de droits de l’homme (ceux dont kam‐toto revendique l’amitié), n’ont pas que cela en-tête. Le constat est ici quasi unanime  :  les violations drastiques du droit international ( regardez les assassinats d’enfants à Kumba par de bandes sécessionnistes) , et le sort des populations civiles dans les conflits, sont loin, bien loin, d’être une réelle préoccupation des États occidentaux,  et en tout cas, s’imposent rarement, comme un enjeu réclamant des décisions de la part de la communauté internationale .

On le voit bien : le changement social que projette la lutte contre la corruption est générateur, pour plusieurs facteurs, donc celui de la pluralité des acteurs ayant  des motivations parfois antagonistes, d’instabilité, de déséquilibre. Pour cela, un processus de transition peut simplement se trouver bloqué ou remis en cause.

Il a fallu pour le Cameroun, une volonté politique suffisante, en particulier au sommet de l’État, laquelle volonté a recentré l’État, disqualifié par le discours international, comme acteur et garant principal du développement. On le sait, le développement relève de l’ordre politique, de choix politique, d’une volonté politique.

Mais à force d’ajustements permanents synonymes de reculades ou de non décisions, les  mesures d’accompagnement peuvent présenter plutôt un bilan mitigé pour certains,  ou paraitre inopérantes pour d’autres.

Il faut cependant savoir qu’un impératif proclamé comme la lutte contre la corruption ou la « moralisation  des comportements »,  intègre dans sa mise en œuvre, pour tout gestionnaire responsable,  le caractère « déstabilisant » ou  « stabilisant » de son déploiement  en actions.

 Le cas échéant, le Président Paul Biya dans sa démarche politique faite  de prudence, de sagesse et de pédagogie, a fait le choix du réformisme incrémental. D’où le caractère graduel des modifications introduites par  la lutte contre la corruption. Ceci est d’autant plus logique que celle-ci, comme action publique, doit être placée dans une temporalité dans laquelle,  le passage des structures mentales héritées du passé  à de nouvelles structures mentales,  ne saurait être abrupt : l’introduction de nouvelles manières de faire, de penser, implique toujours un apprentissage marqué par la dialectique de la soumission aux pesanteurs ou routines, et l’adaptation aux transformations. L’apprentissage concerne donc tout le monde : fonctionnaires, usagers…

Malgré tout,  le Cameroun depuis le 06 novembre 1982, connaît une vie réformiste sans précédent dans notre histoire, et dans tous les domaines. Il serait fastidieux ici de parler de toutes  ces réformes.

Toutefois on soulignera :

‐La décentralisation, qui va s’approfondir, avec la mise sur pied des dix régions, dont les élections sont déjà programmées pour le 06 décembre 2020. La décentralisation ainsi approfondie,  va par exemple, favoriser l’implication de la mise sur pied des mécanismes de marchés accessibles au niveau local, et autofinancés,  en plus qu’elle permettra la participation des locaux…

  • Le déploiement sous nos yeux d’un véritable « ministère de la parole », de la société civile, des  O.N.G et d’autres acteurs…

Pour sa part, on l’a dit, le Président Paul Biya affiche un engagement clair et certain pour la démocratie, reposant sur une définition de stratégies adéquates, incluant des mesures positives et négatives, et la mesure de la cadence des évolutions politiques pour définir les critères de sélection rigoureux guidant les réformes….

Mais, comme on peut le constater, la gamme des enjeux : économiques, politiques, géostratégiques rendent les procédures de règlement politique et de médiation difficiles et peu opérantes. Et parce que les conflits couvent des échelles spatiales  de plus en plus imbriquées : régionales, nationales, internationales. S’impose alors à nous, une bataille d’idées, d’intérêts, de concepts et de stratégies, que nous devons gagner si nous voulons  concevoir et conduire  nos politiques publiques en toute souveraineté, et conformément à nos réalités, de la maîtrise desquelles, dépend  notre vrai développement.

C’est l’affaire de tous, non point seulement, celle du Président Paul Biya.

Votre mot de la  fin ?

Depuis la démission  du Président Ahidjo, le 04 novembre 1982, le Président  Biya a conservé le rang de  major de la classe approuvé par son prédécesseur, pour lui céder son fauteuil. Jusqu’à ce jour, aucun acteur politique camerounais, n’a représenté une alternative crédible, en termes de projet et de programme politiques.

Comme le disait hier, le père de l’indépendance du Cameroun, du Cameroun fédéral et du Cameroun uni, le président  Paul Biya, mérite encore la « confiance de tous »  « à l’intérieur, comme à l’extérieur ».

Renforçons cette confiance !

Le Cameroun est un très grand pays, qui n’autorise pas l’aventure.

Propos recueillis par la rédaction

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