Au nom du père, du fric et de la santé
Ses doigts confectionnent de bons produits médicaux qui font leur preuve.
Elle est venue au monde il y a 64 ans dans une famille qui sait ce que la nature peut offrir comme écorces vertueuses. « Je suis née dans les écorces. Ma mère de son vivant, traitait déjà naturellement. Elle était naturopathe. J’ai hérité de cela et dans ma formation, j’ai étudié la médecine moderne, j’ai par la suite décidé de rentrer dans la médecine traditionnelle. Donc, j’y suis depuis la naissance. Mais au sujet de la perfection, c’est depuis 2001 », relate-elle.
Une très longue expérience donc dans le traitement des maladies à base des produits puisés dans la nature. Ce qui n’emmène pas cette femme devenue religieuse en 1983 à s’éloigner da la prière et autres pratiques ecclésiastiques. Pour mieux joindre les deux aspects de sa vie, la Communauté des sœurs de St Jean et du cœur immaculé de Marie a créé un groupement intercommunautaire (GIC) qui compte une trentaine de personnes. Leur travail au quotidien, fabriquer des solutions pouvant guérir.
Dans les rayons de la pharmacopée de Sr Jacqueline Mengue donc, l’on trouve plus de 22 produits aux effets appréciés. « Vous avez le sirop multi plantes, c’est un mélange de plantes qui résout les problèmes respiratoires, toux, bronchite, pneumonie. Le gel de l’aloès que nous fabriquons résout les problèmes tels que le mal d’estomac, les allergies, les blessures internes et externes, les hémorroïdes, les potions multi plantes qui résolvent les problèmes de ballonnement, gargouillement, amides, levures, tout ce qui regarde les bobos du ventre. Il y a également l’alcool d’ail aux écorces. Je vous assure, du pied jusqu’à la tête, peut résoudre les problèmes de tout le système nerveux, la fatigue, le surmenage, la rhinite, sinusite, toux, système digestif. »
Ses entrées financières ne sont pas comme celles d’une entreprise des télécoms ou encore celles générées par le e-commerce. Mais il y a un retour, qui permet de repartir avec plus de punch. Un examen du made in Cameroon (MIC) est fait, question de mieux se positionner. « Les défauts du MIC sont connus et nombreux : le manque de moyens, la présentation n’est pas bonne, mais ce n’est pas de gaieté de cœur car pour un bon packaging, il faut mettre les moyens. Un autre problème, les Camerounais ne font pas confiance au MIC, il faut que l’on nous fasse confiance. Ne regardez pas le contenant, mais ce qui est à l’intérieur. Il faut se faire connaitre, la production en masse est possible, les machines, les moyens de transport. Que les pouvoirs publics accompagnent. »
Albright Fandono