« Bonne qualité de cacao, bons prix à l’international »
Le porte-parole des pays producteurs de cacao salue l’initiative du FESTI CACAO.
Vous êtes au Cameroun à l’occasion de la 8e édition du FESTI CACAO. Déjà, quel regard portez-vous sur cette initiative ?
Je pense que c’est une très bonne initiative dans le cadre de nos travaux, que ce soit au sein de l’organisation internationale du cacao d’une part, ou d’autre part, que ça soit au niveau de l’alliance des pays producteurs de cacao, nous avons mis l’accent sur la production et la consommation et la transformation des fèves de cacao. Le fait que le Cameroun se lance dans une politique de transformation et de la promotion de la consommation, c’est une très bonne chose. Je peux vous dire moi-même étant porte-parole des pays producteurs de cacao, j’ai plusieurs fois indiqué qu’il était important et souhaitable que nous puissions nous inspirer du modèle camerounais qui, de l’avis de tous ceux qui viennent ici à Yaoundé, chaque année disent que le FESTI CACAO est vraiment une success story.
Vous venez de le dire, vous êtes le porte-parole des pays producteurs de cacao, porte-parole des pays africains auprès des organisations internationales, comment se comporte le cacao africain à l’international ?
Le cacao africain se comporte bien, mais nous aurions souhaité que, le fait que le Cameroun produise le cacao d’excellence puisse être de mise sur le marché international. L’Afrique produit à elle seule 75% de la production mondiale, il y a beaucoup de choses à faire pour le cacao en Afrique, mais je peux vous dire que les nouvelles orientations stratégiques, au niveau de l’ICCE, de la COPAL sont prometteuses et vous verrez dans quelques années les résultats de ces initiatives.
A quel taux peut-on véritablement transformer ce cacao surplace en Afrique pour pouvoir émette aux producteurs des bénéfices, des retombées ?
La transformation a deux avantages. Elle ajoute une plus-value à la fève, et elle permet de créer beaucoup d’emplois. Je prends le cas de la Côte d’Ivoire. Conformément aux instructions du président de la République, nous devons être en mesure de transformer au moins 50 % de la production nationale à l’horizon 2020. Cela va nous permettre d’avoir une plus-value sur la matière et surtout permettre à nos producteurs plus de revenus.
Pour transformer il faut disposer du cacao, on observe que les plantations sont plus ou moins vieillissantes, que les producteurs sont plus ou moins vieillissants, que faites-vous pour renouveler les champs, permettre à la production d’être disponible face à la forte demande ?
Nous actuellement en Côte d’Ivoire faisons 2 millions de tonnes. Le verger a été renouveler, le personnel agricole a été renouvelé, il y a beaucoup de structures techniques qui travaillent pour, améliorer la production. Seul le travail paie. C’est pour ça que je dis qu’il faut encourager le Cameroun qui a décidé de faire du cacao d’excellence. Quand vous faites de la bonne qualité, avec de bonnes pratiques agricoles, il n’y a pas de raison que vous n’ayez pas de prix intéressants sur le marché international.
Source : CRTV poste national