Cette année, le gouvernement camerounais a décidé de limiter certaines. Ainsi, au sujet des évacuations sanitaires, les choses ne seront plus comme avant. Selon la circulaire N° 00008349 /C/MINFI DU 30 DECEMBRE 2019 Portant Instructions relatives à l’exécution des lois de finances, au Suivi et au contrôle de l’exécution du budget de l’État et des autres entités publiques pour l’exercice 2020, les évacuations sanitaires vers les hôpitaux publics sont « privilégiées ».
Toutefois, en cas de nécessité, il peut être envisagé une évacuation sanitaire dans un établissement privé national, ou à l’étranger, conformément aux dispositions du décret N°2000/692/PM du 13 septembre 2000. Il ne sera plus possible d’exiger transporter dans une mallette de l’argent destiné aux soins. « Le visa budgétaire de toute décision d’évacuation se fait concomitamment avec le blocage effectif des crédits correspondants. Les crédits ainsi réservés sont, le moment venu et selon le cas, délégués directement aux représentations diplomatiques du Cameroun dans les pays d’accueil. Il est par conséquent interdit au Chef de poste comptable diplomatique de payer lesdits frais entre les mains des malades. »
Si un fonctionnaire ou agent public se fait traiter localement, d’autres mesures seront déployées. Car dans le cas des évacuations sanitaires dans les établissements hospitalier locaux, les crédits débloqués à cet effet sont virés dans les comptes bancaires appartenant à ces structures pour règlement de toutes les dépenses y relatives.
Le gouvernement veut également mettre plus d’orthodoxie dans la gestion de certains besoins courants, notamment la consommation de l’eau, de l’électricité et du téléphone. Ainsi, chaque administration doit disposer à la fin de l’année 2020 d’une connaissance précise du niveau de ses consommations et des dépenses correspondantes.
Aussi, convient-il de procéder à l’inventaire des compteurs et des points de livraison de l’Etat, l’évaluation des consommations par le relevé et le suivi des index des factures de manière contradictoire par chaque administration, la signature des procès-verbaux avec les fournisseurs pour transmission au MINFI, la transmission mensuelle à la DGB (Direction générale du budget) /MINFI, par chaque administration, d’un tableau récapitulatif des consommations de chaque point de livraison dont elle a la responsabilité. Les économies constatées (réduction du montant des factures) pourront faire l’objet d’une rétrocession trimestrielle aux administrations qui les auront réalisées, par réintégration dans leur budget sous forme de crédits de biens et services. Les excédents de consommation des administrations qui auront dépassé leur quota seront imputés sur les crédits des biens et services de l’exercice suivant.
Aloys Onana