Rarement Cameroon Airlines corporation (Camair- Co) échappe aux mauvaises nouvelles. Cette fois, c’est bien le cas. Car dans sa longue liste des compagnies aériennes jugées dangereuses et ne devant pas survoler l’espace de l’Union Européenne, ‘’L’Etoile du Cameroun’’ ne voit pas son nom sur la panoplie des entreprises de transport aérien qui ne respectent pas les normes, selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).
Camair-Co depuis sa création est pourtant la compagnie aérienne sous-régionale qui a le plus connu de directeurs généraux. Des brouilles entre membres du top management font tache d’huile. Cette entreprise vit sous perfusion financière de l’Etat. Pour autant, cela n’a pas du tout affecté le cœur même d’une compagnie aérienne, à savoir, sa crédibilité, son attachement au respect des normes en matière de transport aérien.
Ce qui est tout le contraire de nombreux pays dans la sous-région Afrique centrale ou des voisins immédiats. Ainsi, si le Gabon est sorti de cette liste actualisée le 9 décembre 2019, l’on retient que la République démocratique du Congo (RDC) occupe le haut du classement. 21 compagnie aériennes de ce pays sont à éviter et ne peuvent donc jamais être admises en Union Européenne. Parmi elles, Air Fast Cong,Air Kasai, Air Katanga, Air Tropiques, Blue Airlines, Blue Sky, Busy Bee Congo, Compagnie Africaine D’aviation (Caa) etc.
Tout proche du Cameroun, la Guinée Équatoriale. Ses compagnies, Ceiba Intercontinental et Cronos Airlines, sont, selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) de l’Organisation des Nations unies, à éviter si l’on veut relier en avion deux villes d’Afrique par exemple. Les pays africains épinglés sont entre autres Djibouti, l’Érythrée, la Guinée équatoriale, l’Angola, la République du Congo, la République démocratique du Congo, Säo Tomé-et-Principe, la Sierra Leone et le Soudan, le Nigeria. Au total, 109 transporteurs sont concernés.
La liste des transporteurs aériens interdits d’exploitation en Europe est établie depuis 2006. Elle est actualisée deux fois par an par le comité de la sécurité aérienne de l’Union européenne. Son objectif: inciter les compagnies dont les normes sont jugées trop faibles à revoir leurs exigences.