La nouvelle diffusée par Air France KLM le 11 mai 2020 de reprendre la desserte de ses vols dans certains africains parmi lesquels le Cameroun a fait le tour de la toile. Le ministre des Transports (Mintrans) Jean Ernest Massena Ngalle Bibéhe le même jour a saisi la Cameroon Civil aviation authority (CCAA). Ce, sur instruction de sa hiérarchie suprême.
L’on y apprend que Paul Biya a donné son quitus pour qu’Air France renoue avec ses vols commerciaux dans les aéroports internationaux du Cameroun, notamment Yaoundé Nsimalen et Douala, « à raison d’une fréquence hebdomadaire pour la période allant du 04 mai au 30 juin 2020. »
Pour la bonne opération de ces vols, le Mintrans invite la Société aéroports du Cameroun (ADC), le fournisseur des services de la navigation aérienne (Asecna), ainsi que toutes les administrations concernées par le segment du transport aérien au Cameroun à se mettre en branle.
Attention tout de même. « J’attire votre attention sur ce que, les passagers desdits vols devront présenter un test de dépistage négatif au coronavirus à l’embarquement, et souscrire à un engament d’auto-confinement à leurs frais à leur arrivée au Cameroun », prescrit le Mintrans. Ce n’est pas tout. «…des dispositions devront être prises pour leur suivi individuel dans notre pays. Le port obligatoire du masque et le respect des mesures barrières devront également être impératifs pour ces passagers et le personnel de la compagnie Air France. »
En rappel, déclenché en Chine en décembre 2019 dans la ville de Wuhan, le coronavirus n’était pas arrivé au Cameroun, pays qu’il a intégré le 6 mars 2020. La compagnie aérienne ayant transporté le premier cas ici n’est autre qu’Air France KLM. La même compagnie a effectué deux autres vols après celui qui a emmené le sujet contaminé. C’est ainsi que les cas se sont multipliés au Cameroun, au point où, le premier pays de la sous région à fermer ses frontières avec le Cameroun sera le Gabon, la RCA le suivra plus tard.
Selon certains média internationaux, avant de monter dans les avions Air France, depuis le 11 mai, il faut tendre le front. La prise de température se fait grâce à des thermomètres infrarouge sans contact. La vérification est systématique et les passagers ayant une température supérieure à 38 degrés ne sont pas embarqués. Cette entreprise indique par ailleurs que le port du masque est obligatoire dans ses avions depuis le 11 mai et que depuis plusieurs semaines elle a mis en place des procédures de nettoyage de ses appareils. Un produit virucide « dont la durée d’efficacité est établie pour 10 jours » est régulièrement pulvérisé dans les cabines. Air France précise également que les systèmes de recyclage d’air de ses avions filtrent les virus du type coronavirus.
Albright Fandono